Régulièrement, on nous demande des explications et précisions concernant les livres reliés que nous éditons depuis quelques temps déjà. Voici un petit récapitulatif qui devrait vous permettre de mieux cerner le pourquoi du comment.

La publication en livre broché du troisième volume de la trilogie de Trudi Canavan marque la fin d’un cycle. Aussi, il nous est apparu que c’était le bon moment pour un petit bilan et quelques explications.

Tout d’abord, la différence entre un livre relié et un broché vient de la couverture. Dans le premier cas, elle sera cartonnée et donc dure, à la manière d’une BD, par exemple, mais avec une jolie jaquette pour protéger le tout. Le second terme désigne les couvertures souples traditionnelles, ce qui englobe la très grande majorité des ouvrages édités par Brage et, en fait, la quasi-totalité des romans en France.

Les couvertures reliées sont très fréquentes outre-Atlantique et outre-Manche, et pas uniquement dans le marché de la Fantasy ou de la science-fiction. Là-bas, la règle veut qu’en général une nouveauté sorte en premier lieu en relié (o, parle alors de "hardback"), puis quelques mois après en broché ("softback"). Et enfin, en poche.

On pense que vous serez tous d’accord : de bon gros bouquin aux couvertures rigides, c’est la classe ! L’expression "livre objet" prend tout son sens avec un livre relié. Mais comme ça coûte quand même bonbon à produire (et que cela se ressent forcément dans le prix de vente), la logique voudrait qu’on ne propose de tels formats que périodiquement. Et pourtant, vous en voyez de plus en plus régulièrement chez nous…

Il y a quelques années de cela, c’était encore assez simple : la règle d’antan voulait que nous sortions un ouvrage relié pour proposer une édition Collector (et donc limitée) d’un titre, qui disposerait d’illustrations intérieures. Le premier à avoir les honneurs d’un traitement pareil fut Légende, en 2005. Après quoi ont suivi Waylander (en 2006) et Magicien (2007). *

Mais depuis un peu plus d’un an, Bragelonne tente de mettre en place une politique similaire à celle du marché anglo-saxon pour certains titres phares. Le premier cycle à bénéficier de ce format luxueux fut donc La Trilogie du Magicien Noir de Trudi Canavan. Les volumes réunissant les intégrales de Conan, Troie de David Gemmell et maintenant Kushiel de Jacqueline Carey ont depuis été publiés d’après ce même fonctionnement. Pourquoi ? Tout simplement parce que ces séries sont des gros coups de cœur pour nous, et parce qu’on estime que leur qualité mérite amplement une publication en hardback.

Ainsi, selon l’ouvrage, chaque volume de ces séries a été tiré entre 6000 et 8000 exemplaires. Six mois plus tard en moyenne sort le volume suivant, toujours en relié, mais conjointement avec la réédition du premier volume, en broché cette fois, et ainsi de suite… Il y en a donc pour tous les goûts… et pour toutes les bourses ! Wink **

Pour être sur que vous pigiez bien le schmilblick, voici un petit schéma tout simple. Retrouvé dans les archives de la Direction artistique, ceci est issu d'un document que nous avions envoyés aux libraires lors de la parution de La Guilde des Magiciens.

Le pourquoi du comment des éditions reliées chez Bragelonne.

Voilà. Après tout ce blabla, on espère que vous vous y retrouvez quand même un peu plus. Et pour information, sachez que la prochaine saga à sortir en édition reliée sera La Trilogie Valisar de Fiona McIntosh en janvier prochain. Avis aux fans !

 

* Un précédent à tout cela néanmoins : la première édition de Princess Bride de William Goldman qui était alors sorti uniquement en reliée. Nous avons réédité l’ouvrage en softback cette année même, après avoir réalisé que l’édition précédente était épuisée.

** Notons tout de même que ce fonctionnement ne concerne pas quelques "petits" plaisirs que nous nous faisons de temps à autre, comme par exemple Erik le Viking, qui vient de sortir.

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