Si vous avez suivi assidûment notre blog, ces derniers jours, vous êtes désormais tout à fait armés pour lire Le Chevalier, premier volume de la nouvelle série de Pierre. Mais peut-être souhaitez-vous entendre le maestro parler lui-même de sa dernière œuvre ?

PevelTout d’abord… comment te sens-tu ? Ce nouveau roman t’a donné plus de mal que tu ne l’escomptais, paraît-il ?

Je vais bien, merci. Mais je dois reconnaître que je suis assez soulagé d’avoir fini l’écriture du Chevalier. Ce satané bouquin m’a quand même demandé plus de deux ans d’efforts.

Est-ce que ce livre représentait un défi ? Souhaitais- tu relever un challenge précis ?

Le Chevalier, au départ, ne représentait pas un défi particulier, non. Je l’ai abordé comme mes autres romans, à ceci près que son univers ne s’appuie pas sur un contexte historique précis. Rapidement, cependant, j’ai compris l’ampleur de la tâche. Le Chevalier est le plus gros livre que j’aie jamais écrit, et ce n’est que le premier tome. Il me reste beaucoup de travail pour raconter l’histoire que j’ai en tête.

Le projet a semble-t-il beaucoup évolué depuis ses débuts. Comment s’est passé le processus d’editing avec Stéphane Marsan ?

Tout s’est très bien passé. Avec des cris, des larmes, des menaces et des promesses de vengeance. La routine, quoi. Blague à part, le projet a beaucoup évolué et ce n’est pas toujours allé sans mal. À l’origine, je comptais écrire une série de courts romans qui sortiraient directement en poche à un rythme assez rapide. Mais il est vite apparu à Stéphane que Haut-Royaume était un projet ambitieux et qu’il méritait mieux et plus. Et je me suis rangé à son avis.

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Je crois savoir que Stéphane n’était pas le seul éditeur à te conseiller. Silvie Philippart de Foy a aussi participé à l’effort de guerre ?

Silvie a en effet participé à ce projet, et pas qu’un peu. Elle s’est beaucoup investie et son regard sur le texte m’a été très utile. C’était la première fois que Stéphane et moi faisions appel à un « œil extérieur ». Celui de Silvie est compétent, attentif et souvent pertinent. Je n’étais pas toujours d’accord avec ses notes sur le texte, mais celles-ci méritaient toujours, au moins, que je m’interroge. Silvie et Stéphane m’ont régulièrement poussé dans mes derniers retranchements. Ils m’ont obligé à me remettre en question et à me dépasser. J’ai parfois eu envie d’utiliser mes pouvoirs psi pour obliger l’un à étrangler l’autre, mais je crois que Le Chevalier en a profité.

Quel regard portes-tu sur la version finale du Chevalier par rapport à ce que tu imaginais au départ ?

Un regard légèrement incrédule, mais plutôt satisfait. Je pense que Stéphane et moi avons fait du bon boulot. J’ai fait de mon mieux, en tout cas. Et sans ménager mes efforts. Après ça, il ne reste plus qu’à espérer que le bouquin rencontrera le succès.

Et d’ailleurs, comment est né ce projet dans ton esprit ?

Tout est parti d’une idée qui m’est venue pendant l’écriture du Dragon des Arcanes : raconter le siège d’une auberge fortifiée perdue en territoire ennemi. Ce devait être un petit roman indépendant, dont j’ai raconté l’intrigue à Stéphane. Et puis j’ai commencé à imaginer ce qui se passait avant, après. Qui était le héros, ce qu’il avait accompli, d’où il venait. Quel était l’univers, etc. Le roman est devenu une trilogie, puis deux, puis trois. Puis il a encore évolué pour prendre sa forme actuelle.

Les Lames du Cardinal de Pierre Pevel

Tes précédents ouvrages avaient en commun de puissants décors historiques. Est-ce qu’en ce sens, Haut-Royaume va dans une direction différente ?

Haut-Royaume n’est pas de la Fantasy historique. Pour moi, c’est presque une première. Mais j’ai néanmoins imaginé une chronologie précise et je m’y tiens. D’une certaine manière, le contexte historique de Haut-Royaume est aussi rigoureux que celui des Lames du Cardinal. Mon ambition, d’ailleurs, est d’écrire une grande saga historique.

Y a-t-il d’autres choses qui ont pu t’influencer ?

Les sagas historiques au long cours, justement. Celles qui racontent une époque au travers de la destinée de plusieurs personnages. C’est exactement ce que j’ai envie de faire, à ceci près que « ma » période historique est inventée.

Comment vois-tu ton nouveau personnage principal, Lorn ?

C’est, je crois, un personnage complexe. Il a de multiples facettes qui le rendent attachant, mais pas toujours sympathique. J’espère sincèrement qu’il va plaire aux lecteurs. Je l’aime bien, moi.

Comment se manifeste l’aspect magique ?

La magie est présente dans Haut-Royaume. Mais d’une manière plutôt diffuse. En outre, c’est un thème auquel je compte m’attaquer dans un prochain roman de la série, grâce à un personnage autre que Lorn et qui va sans doute apparaître dans le tome 2…

Sais-tu combien de volumes comportera la série ?

Haut-Royaume est bien parti pour être une "beaucoulogie". Je n’en sais pas vraiment plus...

Poster Haut-Royaume

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