Comme promis dans cette précédente actualité, voici la retranscription complète de l’entretien que Barbara Bessat-Lelarge, directrice de la collection Castelmore, nous a accordé il y a quelques temps pour les besoins du dernier Neverland. Au cas où vous n’étiez pas au courant de tout, voici donc qui devrait répondre à toutes vos questions… ou presque, puisque d’autres surprises arrivent !

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Après ma maîtrise d’anglais, je suis devenue libraire jeunesse à Paris, l’année de la sortie du quatrième tome d’Harry Potter en version originale. J’ai lu et vendu des livres à des enfants et à des parents pendant dix ans, et maintenant je passe de l’autre côté du miroir en publiant de la littérature jeunesse. Je suis aussi passionnée de graphisme et de dessin, j’adore la bande dessinée et tous les films d’animation.


Question obligatoire : pourquoi « Castelmore » ?

Castelmore est le nom d’un château dans le Gers où j’aimerais installer mon bu¬reau. Ce nom sonne à mes oreilles comme un appel à l’aventure, avec une cape, une épée, une baguette magique et un cheval.


Quelle sera la ligne éditoriale du label ?

Les romans ont tous un point commun : l’imaginaire, pour des lecteurs à partir de douze ans, ados et jeunes adultes. Je veux proposer des romans dans lesquels les ados pourront se reconnaître : à l’âge où on rêve de refaire le monde tous les soirs, où on ne vit que dans l’espoir de vivre un grand amour pour lequel tout sacrifier, on n’a pas forcément envie de lire du quotidien réaliste, des histoires de gamins ou du fantastique avec des héros adultes qui n’ont pas les mêmes préoccupations. Quand je lis des manuscrits, je veux retrouver ce que je ressentais à l’adolescence, la découverte du monde, des autres et de soi-même, où tout est possible. Dans l’imaginaire, il y a différentes tendances, mais en jeunesse on ne peut pas vraiment parler de genres, car ils sont souvent mélangés. Par exemple, pour la série Vampire Academy de Richelle Mead, on pourrait parler de bit-lit : ce sont des vampires adolescents, dans un lycée pour vampires, mais ces vampires-là ont des pouvoirs magiques qu’ils tirent de la terre et des éléments. Certains sont mortels, d’autres pas. C’est toute la force de la littérature jeunesse que pour en inventer de nouveaux. On va aussi publier des romans où des jeunes gens apprennent la magie, dans des univers alternatifs, où les forces du bien et du mal se déchaînent et où il est de la responsabilité des héros de restaurer l’équilibre du monde, où il faut faire des choix difficiles, mais où l’amitié et la loyauté comptent aussi beaucoup. Il y aura des créatures fantastiques, centaures, elfes et même des démons. Certains textes sont écrits dans un style classique, d’autres humoristique. En résumé, beaucoup de variété, et deux critères indispensables : de la littérature de l’imaginaire et des héros à la frontière entre l’enfance et l’âge adulte. Et encore une fois, elle intéressera les ados aussi bien que les adultes qui ont envie de rêver.


Et le rythme de parution ?

Deux titres par mois, soit un peu plus d’une vingtaine par an. Ce sont essentiellement des traductions de l’anglais, mais nous aurons aussi des romans français ou traduits à partir d’autres langues. Dès que c’est possible, c’est-à-dire quand plusieurs tomes sont déjà écrits dans leur langue originale, nous ferons des publications rapprochées, par exemple pour les histoires de vampires, je ne vois pas l’intérêt de faire patienter des lecteurs six mois entre chaque tome. Comme ça, ils pourront lire une trilogie en trois mois.


 

Peux-tu maintenant nous parler des premiers titres ?

Pour le lancement, en octobre, nous publions trois titres. L’Épreuve, le premier tome de la trilogie Le Prix de la magie de Kathleen Duey, est un véritable coup de coeur. Hahp est envoyé à l’académie de magie ; l’apprentissage se fait à la sueur de son front, l’estomac vide. Les élèves, s’ils n’apprennent pas à créer leur propre nourriture, risquent de mourir de faim. La jolie Sadima, elle, n’est pas à l’école, mais elle possède une faculté qu’elle doit cacher : elle est capable d’entendre les pensées. Ce don est dangereux et seuls deux apprentis sorciers semblent accepter la jeune fille comme elle est, malgré sa différence. Sur un thème devenu classique, école de magie et don extraordinaire, Kathleen Duey a écrit une histoire qui prend aux tripes et qui fait réfléchir à l’éducation, au pouvoir des adultes sur les enfants, à la rébellion et à la différence.

Démons de Royce Buckingham est dans une tout autre ambiance. Nat est gardien de démons. La plupart sont pénibles mais inoffensifs. Enfin… sauf la Bête enfermée dans la cave. Nat a des instructions claires : pas de fille quand on est gardien. Sauf que… Quand Sandy lui propose un dîner au centre commercial, le jeune homme oublie ses bonnes résolutions et tout part en vrille : la maison est cambriolée et la Bête s’échappe. Écrit sur un ton humoristique, Démons fait penser à un film d’animation de Pixar et se lit comme on regarde un DVD.

Quant aux trois premiers tomes de Vampire Academy, ils sortiront respectivement en octobre, novembre et janvier. C’est une série très attendue en France, et j’ai vu des posts fleurir sur bon nombre de blogs quand l’annonce de la publication a été faite ! Au niveau de l’histoire, j’ai trouvé une originalité à l’univers construit par Richelle Mead. Dans le premier tome, Sœurs de sang, le lycée est en émoi : des rumeurs courent sur les raisons de la fugue de Lissa et de Rose. Celles-ci ont toujours été inséparables : Rose doit repousser les attaques des Strigoï, vampires féroces et immortels, à l’encontre de son amie moroï, une race de vampires mortels qui puisent leur magie de la terre. Tout le monde se demande ce qui a bien pu leur arriver avant d’être ramenées de force. Au fil des tomes, la menace strigoï se précise, les rumeurs circulent sur les relations entre les lycéens et des histoires d’amour naissent..Les vampires adolescents de Vampire Academy ne sont pas des enfants de chœur, et l’apprentissage de Rose comme garde du corps est musclé. Des sentiments, de l’action et des rebondissements sont les ingrédients de ce best-seller en tête des ventes aux États-Unis.

Le deuxième titre de novembre est Le Roi démon, un roman d’aventure fantastique, premier tome des Sept Royaumes de Cinda Williams Chima. Le jour où Han confisque une amulette à trois jeunes sorciers, c’est l’avenir du royaume qu’il met en péril. Cet objet magique a appartenu au Roi démon des siècles auparavant et a causé le chaos. La princesse Raisa, elle, rêve de ressembler à la reine guerrière Hanalea, qui tua le Roi démon en son temps. La rencontre de Han et de Raisa réveille des menaces ancestrales qui mettent en danger l’équilibre du monde, et les deux héros devront faire face à leur destin. C’est un roman que Castelmore publiera en simultané avec Bragelonne, parce qu’il transcende les tranches d’âge et qu’il plaira aussi bien aux ados qu’aux adultes : deux formats, deux couvertures différentes, et la même magie au fil des pages.

Et en janvier 2011, il y aura un roman de Fiona McIntosh, L’Appel du Destin. Après, une trilogie de J.C. Hines sera publiée, une autre de Kim Harrison, la suite de Démons et du Prix de la magie… Du divertissement intelligent !

 

 

Voilà, les enfants. Quand on vous disait que vous reconnaitriez quelques têtes... Nous vous invitons à camper devant vos libraires respectifs pour que, le 8 octobre, vous puissiez vous jeter sur le rayon jeunesse et ainsi acquérir les trois premiers titres de Castelmore.

Mais d’ici là, il est fort probable qu’on repasse une couche d’informations puisque de petites choses devraient arriver de façon imminente. Bon week end !

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