Comme vous le savez, cinq des six finalistes en lice pour la cuvée 2011 du David Gemmell Legend Award sont (ou seront) édités par Bragelonne. Parce que les votes se terminent le vendredi 27 mai (et qu’une piqûre de rappel ne fait jamais de mal) nous vous proposons cette semaine les confessions et réactions des auteurs nominés. Après s'être penché sur Pierre Pevel et Markus Heitz, on s’intéressera à ces deux sacrés représentants de la Fantasy épique d’aujourd’hui.

Ces deux auteurs sont, comme vous le savez, d’immenses coups de cœurs pour Bragelonne. Non seulement parce que leurs romans (des premiers romans !) sont incroyables, mais aussi parce que ces gaillards sont géniaux.

Le premier nous a enchantés avec L’Homme-rune, puis La Lance du désert. Une histoire simple et pourtant incroyablement forte. C’est pour ce deuxième volume du Cycle des démons que Peat est nominé et, malgré son séjour en France, il a prit son iPad pour pouvoir nous écrire quelques mots :

"Quand j’ai été publié pour la première fois, plusieurs lecteurs ont rapproché mon travail de celui de David Gemmell, y compris mes éditeurs anglais de Voyager. Mais comme je n’avais pas lu un seul de ses romans, cela ne représentait pas grand-chose pour moi. Peu après, L’Homme-rune a été nominé au tout premier Gemmell Award, ce qui m’a décidé à lire Légende. C’était fantastique. J’ai soudainement compris quel incroyable honneur on me faisant en me comparant à lui. C’est un véritable regret de ne découvrir ses livres qu’après la disparition de Monsieur Gemmell, que je n’aurai pas eu la chance de rencontrer.

Ainsi, j’étais très heureux de voir La Lance du désert nominé à son tour. Je suis très fier de ce deuxième roman, mais je suis aussi conscient qu’il est assez différent du précédent et je me demande souvent comment il est accueilli par les lecteurs. Mais savoir qu’il est aujourd’hui finaliste du Prix, aux côtés d’autres grands auteurs... c’est ça que je trouve important, que je gagne ou pas."


Brent, lui, nous a donné de sacrés coups de poings avec sa trilogie de L’Ange de la Nuit (actuellement en cours de réédition chez Milady) mais c’est avec Le Prisme Noir, son nouveau livre (prévu pour octobre en France) qu’il s’est taillé une place parmi les finaliste du Legend Award. Actuellement en train de travailler à la suite, il a néanmoins pris la plume lui aussi.

"Le David Gemmell Award. Pour des types comme moi, être nominé à ce prix, c’est comme êrte nominé pour un oscar. C’est vraiment excitant et gratifiant. Mais il faut se rendre à l’évidence : certaine des choses dans lesquelles la Fantasy excelle sont aussi celles qui l'empêchent d'être prises au sérieux. C'est une littérature qui pose des questions telle que «qu’est-ce que l’héroïsme ? » Pour répondre à cette question, il faut croire qu’une telle chose existe… surtout dans ce monde moderne qui parait en être dénué.

Notre façon de raconter des histoires est aussi claire que les eaux du Lac Montana, alors que notre société tend à vénérer l'écume d'un torrent bouillonnant, confondant ainsi agitation et richesse, confusion et profondeur... Et le meilleur, c’est que les romans actuels, supposés plus sombres (mais pas plus qu’une histoire de David Gemmell, je trouve) posent d’abord une autre question, digne de Socrate : le monde tel que nous le connaissons est sombre et empli de peurs… mais on y trouve pourtant quelques lueurs d’espoir inattendues. Un lâche peut devenir un héros en faisant ce qui devait être fait, malgré sa difficulté.

C’est ainsi que notre littérature continue de nous faire frissonner, qu’elle soit pleine ou absente de magie et d’épées. Etre finaliste du Legend Award signifie que mon travail touche non seulement l’esprit, mais aussi le cœur, et cette idée me plait beaucoup. C’est réellement un grand honneur."

Voilà. Merci à Brent et Peat, ainsi qu’à Pierre et Markus de nous avoir livré leur sentiment sur leur nomination. Avec un peu de chance, on devrait pouvoir poser la même question au dernier finaliste, Brandon Sanderson, qui est également présent aux Imaginales. Dans ce cas-là, on publiera également son petit mot. Après-tout, ce n’est parce qu’il sera publié par Bragelonne dans plusieurs années (il conclut La Roue du Temps, pour rappel) qu’on ne doit pas lui serrer la pogne, pour le féliciter à son tour.
Encore une fois, merci à toute cette épatante génération d’auteurs. Pour leurs nominations, certes, mais aussi parce qu’ils existent, tout simplement.

Quant à vous, vu qu’il ne reste que deux jours… ALLEZ VOTER !

Actualités Liées