Chers tous,
Comme vous le savez, notre humble maisonnée souffle ses dix bougies en cette glorieuse année 2010. Pour l’occasion, ce billet va faire office de guestbook et réunir tous les messages que vous voudrez bien nous envoyer…

Vous le savez, c’est le 1er Avril 2000 que Bragelonne est juridiquement né, après que Barbara, Alain, Stéphane, David, Emmanuel et Henri ont successivement apporté leur sceau respectif sur l’acte de naissance.

Mais ce que vous ignorez peut-être, c’est que nous avons la chance d’avoir deux dates d’anniversaire : si l’œuf a été pondu en avril, c’est en octobre de la même année qu’il a éclos, lors de la parution de nos deux premiers titres. C’était À vos souhaits de Fabrice Colin et Cœur de Phénix (Les Chroniques des Féals – 1) de Mathieu Gaborit. Ont suivi le Légende de David Gemmell, La Louve et l’enfant d’Henri Loevenbruck… et plus de 400 autres bouquins.

Du coup, on s’est dit qu’il serait judicieux de reprendre les quelques lettres envoyées par divers amis (auteurs, illustrateurs ou personnalités de l’édition) que nous avions publié dans le dossier anniversaire du troisième numéro de Neverland. C’est pour nous l’opportunité non seulement d'y ajouter les commentaires qu’on ne pouvait pas caser faute de place, mais aussi de vous laisser la possibilité d’apporter votre propre petit mot, si le cœur vous en dit. Cette page sera ainsi ponctuellement mise à jour, au fur et à mesure des arrivages de mots doux.

Le module de réactions en bas de page étant parfait pour, vous nous feriez un grand honneur en y apportant votre marque. Tout ça nous fera un beau souvenir, et quand on dit « nous », on pense à vous tous, chers lecteurs, libraires, bibliotécaires, journalistes et webmasters etc. qui nous suivez depuis tout ce temps. Après tout, vous faites partie intégrante de « notre » histoire…

Merci pour tout, et bon anniversaire à nous tous !


 


Henri au festival Etonnants Voyageurs 2006

« Bragelonne a dix ans. Je sais que c’est pas vrai, mais Bragelonne a dix ans.

Bragelonne, c’est l’exception qui confirme la règle selon laquelle il est absolument impossible de monter une boîte avec des amis et, surtout, que l’expérience dure. Bragelonne, c’est l’exception qui confirme la règle selon laquelle la littérature de l’imaginaire ne peut pas marcher en France. Bragelonne, c’est l’exception qui confirme la règle selon laquelle les Français ne sont pas capables de rivaliser avec les Ricains en matière de pop-culture. Bragelonne, c’est l’exception qui confirme la règle selon laquelle jouer à des jeux de rôle pendant toute son adolescence rend con. Bragelonne, c’est l’exception qui confirme la règle selon laquelle les éditeurs sont obligés d’arnaquer leurs auteurs pour survivre. En somme, Bragelonne est une maison d’édition exceptionnelle et avoir eu l’opportunité de faire un bout de chemin avec ces types est probablement l’une des trois plus belles choses qui me soient arrivées dans ma vie (et je compte mes enfants là-dedans…), d’autant que la route en question est loin d’être finie. Et je ne suis pas super pressé d’arriver sur la bretelle. C’est toujours sur les bretelles qu’on a des accidents.

Pour finir, je tiens à faire amende honorable. Quand on a créé cette boîte, j’étais le seul à m’être opposé, avec véhémence, au nom Bragelonne. J’affirmais que c’était un nom tout pourri et que ça marcherait jamais. Bragelonne, c’est l’exception qui confirme la règle selon laquelle Loevenbruck, il a toujours raison. »


Henri Loevenbruck
,
auteur de La Moïra et de Gallica



Stan lors de la cérémonie
des David Gemmell Awards 2009

« Je n’oublierai jamais la fois, dix ans auparavant, où j’ai rencontré pour la première fois Alain et Stéphane lors d’une convention anglaise. Ils m’appelaient « Monsieur Nicholls ». Nous autres auteurs ne sommes pas habitués à autant de respect. Ce fut un jour heureux pour moi, car Bragelonne a ensuite publié mes livres en France. Non, pas seulement publié, mais les a traduits fidèlement, y a joint de superbes couvertures et les a vendus avec intelligence, imagination et passion. Je pense sincèrement qu’aucun autre éditeur français n’aurait fait mieux.

Ce fut un véritable plaisir de voir Bragelonne grandir et devenir le  plus grand éditeur de Fantasy et de Science-fiction de France, et probablement l’un des plus compétents de la planète. Aujourd’hui, je ne pense plus à la Bragelonne Dream Team comme à mes éditeurs français – je les considère comme mes amis. »

Stan Nicholls,
auteur de Orc, Vif-Argent et des Chroniques de Nightshade


 
Anne (et Régis).

« Il y a vingt ans, Stéphane Marsan était l’Ennemi, avec un grand « E ». Gérard et moi écrivions alors des jeux de rôle, et Stéphane était un des auteurs phare de la maison rivale. Nous nous détestions cordialement. Il y a quinze ans, les yeux d’Alain Névant étincelaient quand il parlait de science-fiction, de Fantasy, de littérature, d’édition. Il bouillonnait de connaissances et d’enthousiasme (il n’a pas changé), il jonglait avec mille et un projets délirants (là non plus), qui dans sa bouche semblaient réalistes.

Il y a dix ans, Alain et Stéphane ont créé Bragelonne (ils n’étaient pas tout seuls). Je n’arrive toujours pas à croire ce qu’ils ont réussi à accomplir… Je ne pouvais pas non plus imaginer, à l’époque, la place qu’ils prendraient dans notre vie professionnelle… et amicale.

Bragelonne, dix ans, et une révolution absolue de l’édition de la littérature Fantasy en France. Et tout ça, par pure force de volonté et de passion. Si ce n’était pas un texte, j’applaudirais. »

Anne Guéro, alias Ange,
auteur de Ayesha, La Légende des Tueuses-démon




Danny Baror

« Parfois, dans ce métier, on se demande « pourquoi aller aux foires du livre alors que tout pourrait être réglé par e-mail ? » En 2001, je me rendais pour la dix-huitième fois à la Foire de Francfort. J’appréciais (et c’est toujours le cas) y rencontrer les vieilles connaissances et les nouveaux venus. C’est cette année qu’on m’a présenté Stéphane Marsan de Bragelonne, une maison d’édition qui venait juste de se monter. Notre entretien n’a duré qu’une demi-heure et nous n’avons parlé que d’un seul écrivain : mon best-seller de Fantasy numéro un. De par mon expérience du marché international, j’ai compris immédiatement que les propos de Stéphane étaient uniques et spéciaux. Alors j’ai tenté ma chance et lui ai vendu cet auteur, qui est à son tour le best-seller numéro un de Bragelonne depuis neuf ans. J’ai réalisé par la suite que les connaissances de l’édition d’Alain Névant complétaient les talents de Stéphane, faisant d’eux l’un des duos les plus forts du secteur. Aujourd’hui, nos réunions durent quatre heures et nous partageons plus de trente auteurs. Ce furent neuf grandes années durant lesquelles j’ai pu voir Bragelonne devenir le leader français de la Fantasy et de la science-fiction. Je regarde maintenant l’avenir pour les voir s’attaquer à beaucoup de choses nouvelles.

L’engagement, la dévotion et le savoir-faire de cette équipe éclipse ceux de beaucoup d’autres éditeurs à travers le monde. À une nouvelle décennie formidable ! »

Danny Baror,
Agent littéraire, Baror Internationnal Inc. (États-Unis)


 
Didier et sa pipe, lors
d'une précédente crémaillère.

« Diantre, déjà Dix Ans !

J’ai toujours pensé que les meilleures relations s’inscrivent dans la durée, c’est le cas avec les Éditions Bragelonne. Se respecter, se connaître et évoluer ensemble. J’ai fait la connaissance de Stéphane Marsan quelques années avant la naissance de Bragelonne, lorsque je travaillais pour les Éditions Multisim-Mnémos. Nous commencions notre métier ensemble et avec passion. La passion c’est ce qui anime encore les membres de Bragelonne aujourd’hui, une équipe de personnes qui aiment ce qu’elles font, savent ce qu’elles veulent, et qui accordent de l’importance aux images autant qu’aux textes… des gens avec qui il est agréable de travailler. Je souhaite cela à tout illustrateur ! En dix ans il s’en est passé des événements, de ma première couverture, celle de Légende à aujourd’hui, des souvenirs d’images, de rencontres, d’émotions et d’aventures épiques ! À toute la clique du Vicomte et de sa Dame, un grand Merci !  »

Didier Graffet,
illustrateur de David Gemmell, Stan Nicholls, K.J. Parker



Simon Spanton

« À quoi je pense lorsqu’on me parle de Bragelonne ? Au mot « amis ».

Pas seulement à titre personnel, mais aussi des amis de Gollancz. Et plus important encore, des amis de la Fantasy. Des amis de la SF et de l’horreur. Bragelonne, c’est un haut niveau d’expertise et de passion pour ces genres, ce qui est très rare. C’est un partenaire de confiance et de valeur qui a transformé le marché français. Voir émerger en France James Barclay, Stan Nicholls ou Richard Morgan a été une immense récompense. Et l’arrivée d’auteurs tels que Pierre Pevel est très excitant. Aujourd’hui, je ne peux simplement pas imaginer l’édition de genre sans eux. C’est pourquoi nous souhaitons un très joyeux anniversaire à nos chers amis de Bragelonne. »

Simon Spanton,
directeur éditorial de Gollancz (Grande-Bretagne)



James... à moins qu'il ne s'agisse
de David Bowie ?

« J’ai fait la connaissance de Bragelonne par l’intermédiaire d’Alain et Stéphane. C’était en 1999, à la FantasyCon de Birmingham. Je venais de publier AubeMort et ils ont parié dessus. Je les apprécie plus qu’ils l’imaginent et j’ai eu un grand intérêt à voir grandir leur entreprise. Ils sont partis de rien ou presque pour devenir une force majeure du genre en moins de dix ans. J’ai un grand respect pour ce qu’ils ont accompli et je les rencontre dès que j’en ai l’occasion, c’est-à-dire trop rarement. Non seulement ils m’ont fait le grand honneur de publier les Ravens en France, mais en plus ils m’ont présenté à David Gemmell qui est l’un de mes héros.

Oui, nous sommes devenus des amis proches. Alors, à vous tous, merci pour votre soutien, votre amitié et tous les bons moments partagés au cours de la dernière décennie… en attendant ceux de la prochaine ! »

James Barclay,
auteur des Chroniques des Ravens, Légendes des Ravens et des Elfes



« Bragelonne : notre mise la plus fructueuse ! Il y a dix ans, le pari de confier David Gemmell à une maison d'édition qui n'avait pas encore vu le jour fut risqué par nous avec plus d'optimisme que de crainte. L'enthousiasme de Stéphane Marsan, le premier à croire au potentiel de l'auteur en France et la ténacité de ses efforts, conjugués à ceux d'Alain Névant, pour le faire découvrir (jusqu'à la création périlleuse d'une structure pour l'y accueillir) avaient gagné notre confiance. Nous ne nous attendions cependant pas à un tel succès ni à cette expansion fracassante qui nous laissent aussi épatés que réjouis. »

Anne Lenclud,
Agent littéraire Lenclud (France)


Le 27/10/2010 : mise à jour n°1 :

Si la première fournée était consacrée à un éventail de personnes ayant assisté aux premiers jours de Bragelonne, nous vous proposons dans la deuxième les quelques mots qu’ont bien voulu nous adresser certains de nos amis écrivains et illustrateurs français. Ceux-là même qui contribuent actuellement au succès de notre maison, au jour le jour… Un grand merci à eux !

 



La grande Gudule et son redoutable stylo

(À chanter sur l’air de Mexico, avec l’accent de Luis Mariano.)
 
On a chanté Galligrasseuil-le
Avec dans la voix des sanglots
Leur décernant, la larme à l’œil
Soit l’Interralié, soit le Renaudot
 
Des Maîtres-ès-littérature
Jugent à l’unanimité
Que sous leurs blanches couvertures
S’éploie la Culture
Avec un grand « C ».
 
Mais Bragelonne
C’est le public qui le couronne
En se ruant
Sur ses livres si attrayants
Oui Bragelonne
Fait jouir ceux qui s’y adonnent
Car ses romans
De fantasy sont palpitants.
 
Bragelonne, Bragelooooo-one !
Notre passion à tous, c’est toâââ !
T’auras pas le Goncourt
Mais tu es notre joie,
De chaque jour
 
Bragelonne, Bragelooooo-one !
Tu dédaignes les vains honneurs
Et tu seras toujours,
L’paradis des lecteurs
Qu’aiment pas les fours.
 
Bragelonn’, Bragelonne !
Bragelooonne ! Bragelooooooooooooooonne ! (La voix doit monter d’un ton.)

La formidable Anne Duguel, alias Gudule,
auteur du Club des petites filles mortes, des Filles mortent se ramassent au scalpel,
et de nombreux autres milliards d’excellents textes !

 


 

Marc Simonetti au soleil

« Déjà 10 ans !

Avant même d'être illustrateur, un rayon dans ma bibliothèque était consacré à Bragelonne...

Pour collaborer depuis quelques années maintenant avec toute l'équipe, j'ai pu confirmer mon impression de lecteur :

C'est le mélange de passion, de talent, de respect des auteurs et de professionnalisme qui fait de Bragelonne une excellente maison d'édition, et qui explique sans nul doute son succès. J'espère pour ma part pouvoir continuer longtemps cette collaboration.

Bon anniversaire Bragelonne ! »

Marc Simonetti,
Génial illustrateur du Nom du Vent,
Les Psaumes d’Isaak, La Guerre de la couronne

 



Mélanie Fazi... pour une fois devant l'objectif !

« Il y a dix ans tout juste, fraîchement débarquée dans l'édition SF/fantasy, j'assistais à mes premières Utopiales à Nantes, où un nouvel éditeur présentait ses premières parutions. Bragelonne, qu'il s'appelait. J'étais loin de me douter que nos routes allaient se croiser si souvent dans les années qui ont suivi. Que ce seraient eux qui m'offriraient ce premier contrat de traduction qui m'a permis de quitter mon boulot alimentaire de standardiste. Eux aussi qui accueilleraient mes propres livres à un moment où le fantastique était mal vu, les nouvelles plus encore, et qui s'efforceraient de leur faire la meilleure place possible en marge de leurs collections d'alors (et sous des couvertures magnifiques, tant qu'à faire). Eux encore qui me permettraient de traduire un de mes auteurs fétiches en la personne de Graham Joyce, dont Lignes de vie reste une de mes plus belles expériences de traductrice.

Je ne sais pas ce que Bragelonne aura retiré de ces dix premières années d'activité, mais une chose est sûre, ils ont joué un rôle central dans mes dix premières années d'édition. Parfois, le hasard des rencontres fait magnifiquement les choses. »

Mélanie Fazi,
excellente traductrice, et merveilleuse auteure
d’Arlis des Forains, Serpentine et Notre-Dame-Aux-Écailles

 



Miguel Coimbra, relax

"Joyeux Anniversaire Bragelonne !

Et encore merci. Merci de m'avoir fait confiance et de m'avoir laissé dessiner des bonzhommes sur vos couvertures pendant ces cinq dernières années. J'espère pouvoir en redire autant dans un avenir proche... pour les 20 ans ! Un merci tout spécial aussi à Mr D. avec qui j'ai eu un grand plaisir à travailler tout ce temps !

Bises."

Miguel Coimbra,
illustrateur de Leïlan, du Cycle des démons,
La Trilogie d’Axis, Darkwood… 



 Jean-Claude Dunyach... ben quoi,
qu'est ce qui te fait marrer là ?

« J’aimais bien Stéphane Marsan et Alain Névant avant de travailler comme directeur de collection chez Bragelonne. Mais, suite à cette expérience, j’ai changé d’avis sur eux.

J’ai débarqué là-dedans sans trop savoir à quoi m’attendre, suite au genre de coup de fil qui change votre vie… En gros, Stéphane me disait – j’entendais Alain qui ricanait dans le fond – « alors voilà, on monte une collection de SF et on cherche un inconscient pour la diriger. Quelqu’un d’assez désespérément cinglé pour croire que ce job est autre chose qu’un enfer quotidien pavé de quelques rares satisfactions. On a pensé à toi. »

J’ai dit oui sans réfléchir. On ne réfléchit pas dans ce genre de cas. J’ai annoncé ça à ma famille le soir même (ce qui m’a valu un ou deux regards étonnés de mes filles), on a bu le champagne, annoncé ça au salon du livre qui a suivi, signé le contrat et je me suis mis au boulot. Enfin non. Je me suis mis au boulot, et on s’est occupé de la paperasse après. J’ai même dû me mettre à bosser avant le champagne, c’est dire. Mais on m’avait prévenu.

Et ça a été l’enfer promis… Des traductions en retard, des bouquins à lire en catastrophe, des plannings qui se resserrent, une première année avec sept parutions, le sentiment de commencer à surnager et vlan ! Onze parutions la deuxième année. Idem pour la troisième. Et l’arrivée des poches.

Ce qu’ils avaient oublié de préciser, c’était que ce fut également merveilleux. Une liberté totale, un soutien sans faille, une disponibilité et une aide permanente de tout le monde. J’ai découvert ce que c’est que d’arriver avec le manuscrit d’un nouvel auteur, une certaine Adriana Lorusso, en disant « bon, je suis sûr de moi, les gars, mais je vous ai apporté le manuscrit pour que vous puissiez éventuellement mettre votre veto, parce que c’est une inconnue, tout ça… » Et le regard tranquille de Marsan me rétorquant : « c’est toi le dircoll, bonhomme, tu fonces, on te fait confiance. Nous on t’aidera pour la promotion, c’est notre boulot. »

En plus, ils ont trouvé le moyen d’embaucher Tom Clegg, un des rares types que je connaisse qui a lu et digéré plus de SF que moi. Et on aime les mêmes trucs, ce qui facilite quand même la prise de décision. Quand on arrivait tous les deux dans le bureau de Marsan en disant « on a un bouquin qu’on veut absolument publier », en sautant partout (enfin, moi, Tom est nettement plus flegmatique), Marsan n’essayait même pas de discuter et lâchait « ben, on va faire une offre, alors, si vous êtes tous les deux d’accord ». Et quelques mois plus tard, le bouquin en question était devenu une traduction qu’il fallait relire, un 4° de couve à écrire, une fiche représentants… J’étais toujours à la bourre avec les fiches pour les représentants, je ne sais pas pourquoi. Bref, du boulot. Mais en même temps, David me montrait les projets de couverture – j’adorais le look de la collection et je suis un vieux fan de Martinière Olivier me parlait des réactions des représ et de la stratégie vis-à-vis des libraires, je discutais services de presse ou invitation des auteurs avec Leslie, contrats avec Barbara, je traînais sur le forum, bref ça redevenait magique.

Et j’ai vu de l’intérieur ce qu’était Bragelonne. La façon de travailler, l’esprit Brage – il existe, c’est quelque chose d’impossible à manquer – la confiance et l’enthousiasme. La rigueur, aussi. J’ai vu les rouages derrière l’horloge, je connais les machinistes derrière la scène. Ca impressionne, mine de rien. Quand un truc semble relever du miracle, mais se renouvelle, mois après mois, on se dit que ce n’est peut-être que du professionnalisme, finalement. Mais à un niveau où il devient indiscernable de la magie.

Du coup, je n’ai pas pu vraiment m’en aller. Quand j’ai laissé mon fauteuil à Tom, pour me remettre à écrire (ce fut une décision terriblement difficile, et je me souviens de ma fille aînée à qui j’annonçais la chose qui m’a rétorqué, en ouvrant de grands yeux : « Tu n’as pas des copains qui tueraient pour avoir ce boulot ? ». Ben si, ma fille, mais je n’avais pas écrit une ligne ou presque en deux ans, et ça me manquait trop), je leur ai quand même dit que je resterais en contact. Je continue à bosser ponctuellement avec Tom, sur des projets qui nous passionnent tous les deux, et je passe à l’occasion chez Brage, pour discuter d’un truc ou l’autre, et pour boire un café.

Et le bouquin que je suis en train d’écrire – Dieu que c’est difficile de s’y remettre – est avant tout pour eux.

Alors, oui, j’ai changé d’avis. Je les trouve encore plus formidables qu’avant, et mon respect s’étend à tous ceux avec qui j’ai pu bosser chez eux. Et je suis quasiment certain d’avoir croisé tout le monde.

Qu’en dites vous ?

Je vous poutoune. »

Jean-Claude Dunyach,
ex-directeur de la collection "Bragelonne SF", mais surtout auteur
(Étoiles mourantes, Déchiffrer la trame…) et parolier



Julien Delval, photogénique

"Ah Bragelonne !

Ils s’y connaissent en fête : fêtes d’anniversaires, fêtes pour rien, pots de sortie, pots d’inauguration, pendaison de crémaillère… Même quand je passe livrer une illustration, on m’offre toujours quelque chose à boire.

Je me souviens d’une des premières soirées, dans une pizzeria près de Montreuil. Une fine équipe ! Merci Stéphane pour mes premières couvertures, alors chez Mnémos. Merci Dave pour ta confiance et ce Xanth jouissif !

Amitiés à tous. Que la fête continue !"

Julien Delval,
illustrateur, entre autres, de Xanth
 


À suivre...

 

 

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